L’Insee a récemment publié une étude approfondie sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en France, se concentrant particulièrement sur les sociétés comptant au moins 50 salariés. D’après les auteurs Émilie Ernst et Yolan Honoré-Rougé, plus de la moitié de ces entreprises sont engagées dans des actions RSE. L’étude révèle que cet engagement est plus fréquent parmi les grandes entreprises et davantage présent dans les secteurs de l’énergie et de l’environnement que dans le commerce.
L’enquête montre également que 36 % des sociétés interrogées ne connaissent pas la notion de RSE, tandis que 12 %, bien qu’informées, estiment ne pas mener d’actions en ce sens. Ces deux groupes présentent des comportements similaires, reflétant leur non-implication en matière de RSE. Cependant, certaines actions relevant de la RSE sont parfois mises en œuvre par ces sociétés sans qu’elles s’en rendent compte.
Les entreprises de plus grande taille sont généralement plus impliquées dans la RSE. Ainsi, 84 % des unités employant 500 salariés ou plus déclarent mener des actions en ce sens, contre seulement 47 % parmi les unités de 50 à 249 salariés. L’étude met en évidence des différences notables d’implication selon les secteurs d’activité, avec une prédominance de la RSE dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et de l’industrie agroalimentaire.
Les entreprises engagées dans la RSE adoptent des comportements distincts de celles qui ne le sont pas. Elles accordent une attention particulière aux enjeux de développement durable, notamment dans leur politique d’achats, et se soucient davantage de la préservation de la biodiversité. Le pilier social de la RSE est le plus développé, en raison de l’antériorité des problématiques sociales, des lieux et procédures de concertation existants, ainsi que des obligations légales ou réglementaires. La lutte contre les discriminations en est un exemple frappant, avec 45 % des sociétés ayant mis en place des dispositifs pour recueillir et traiter les réclamations à ce sujet.
Le pilier environnemental de la RSE est également discriminant, avec des différences marquées entre les sociétés impliquées dans la RSE et les autres. Les actions en matière de management environnemental, de développement d’écoproduits, d’amélioration de l’efficacité énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont particulièrement notables. La préservation de la biodiversité est un enjeu majeur, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’environnement.
Le pilier sociétal de la RSE englobe les relations de l’entreprise avec ses fournisseurs, ses clients et d’autres parties prenantes de la société civile. Les contraintes imposées aux fournisseurs et les conseils donnés aux clients pour les sensibiliser aux impacts de leurs choix de produits sont des facteurs discriminants.
L’étude menée par l’Insee démontre l’adoption croissante de la RSE par les entreprises françaises, malgré les variations en fonction de la taille et du secteur d’activité. Il est intéressant de noter que même parmi les entreprises qui ne se revendiquent pas engagées dans la RSE, certaines mettent en place des actions en accord avec cette démarche.
L’association Forêt RSE, avec sa mission initiale d’aider à la reforestation, la sédentarisation de villages de brousses et l’égalité homme-femme, est devenue un partenaire clé pour les entreprises souhaitant s’engager dans une démarche RSE. En étant contactée par des entreprises de toutes tailles et de divers secteurs, Forêt RSE a su comprendre qu’elle est idéalement placée pour les aider, les accompagner et les conseiller de manière pragmatique et concrète.
Il est donc crucial de soutenir et encourager les initiatives d’associations comme Forêt RSE, qui œuvrent pour un avenir plus durable. En collaborant étroitement avec les entreprises, elles contribuent à la promotion et à l’ancrage des démarches RSE, permettant ainsi d’accélérer la transition vers un monde plus respectueux de l’environnement et du développement durable.
source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1281346
